Courrier à l'attention de Dorian Hawthorn

Hôpital H. Montgomery,
Quartier de la Cathédrale,
Hurlevent

À l'attention du
Marquis Dorian Hawthorn de Roncesang,
Marquisat d'Algarde

Sir Hawthorn,

après l'étude de votre rapport et les quelques réflexions qui en sont venues, nous sommes tombés d'accords sur le fait qu'il va nous falloir plus de matière sur quoi travailler pour les apothicaires de l'établissement. En effet, les théories que nous pouvons émettre ne peuvent être vérifiées, ni appuyées par aucune preuve tangible – et nous avons bien peur que seule la lecture du rapport ne suffise guère à pouvoir produire quelque chose de correct.

Aussi, vu la délicatesse de la situation, et comme l'exposition à cette fameuse aura de mort-vivant provoque la fièvre et comme vous brûlez les corps, il est compliqué de vous réclamer quelque chose. La meilleure solution serait peut-être d'aller directement à Algarde et voir ce que nous pourrions trouver sur place, mais là, encore c'est dangereux. Quelques échantillons provenant de morsures ou de griffures nous seraient utiles, ou peut-être, si vous les avez encore, quelques écrits de ce nécromancien pour que nous puissions comprendre l'exactitude de l'origine de cette fièvre rouge. Rencontrer ce Ingolf Frerik serait peut-être, de même, une bonne chose.

En somme, messire Hawthorn, nous vous serions gré de nous faire parvenir dans une réponse ce que vous pouvez nous fournir pour que nous puissions travailler sur des bases concrètes. Il nous faudrait assez de matière pour pouvoir faire de nombreux essais et trouver une solution à ce mal.

En l'attente de vos nouvelles, et de vos idées,
Nesveth, apothicaire,
sous l'aval de L. Mirelame.

Après étude plus approfondie sur le cas de la volontaire, il a été jugé que la fièvre rouge d'Algarde est a priori inoffensive sur la race worgen. Il est à noter que celle-ci n'est pas exempt de tout symptôme, puisque ceux-ci sont exactement les mêmes que les autres races, et que le système humain (worgen) mettra du temps avant d'"éradiquer" complétement la maladie. M'est avis qu'il est conseillé de soigner cette maladie tout aussi efficacement et rapidement que pour les humains.

Aucun cas de contagion n'a été recensé, et aucune affaire n'a dû être brûlée ou mise à l'écart.

Hurlevent le 26/05/34

Messire Hawthorn,

A ce jour, nous avons recensé un cas de fièvre rouge d'Algarde au sein de la capitale de l'Alliance. Nous l'avons rapidement traité à l'hôpital.
J'ose espérer que c'est un cas isolé mais si d'aventure nous devrions être à nouveau confronté à un cas de fièvre d'Algarde  avéré je me retrouverai dans l'obligation d'alerter les autorités d'Hurlevent.
Nous ne pouvons tolérer un cas de plus, rapport secret ou pas.

Bien à vous.

Ethan R.

Algarde,
Fin du printemps, an 4 de l'Exil.

Madame, monsieur,

Suite à notre conversation et votre refus de collaborer en nous indiquant l'identité de la personne infectée, ou même le mode de transmission ;
en conséquence de vos menaces et insinuations à peines couvertes et l'impression que vous cachez quelque chose :

le Marquisat d'Algarde est en regret de vous annoncer qu'il ne requiert plus votre intervention dans l'affaire qui vous avez été confiée en toute sincérité et sur la base d'un partage mutuelle de chaque donnée, pour le bien d'une population civile dont vous n'avez visiblement cure.

Nous vous serons gré de nous faire parvenir sous moyen d'un coffret de plomb porté par une estafette algardienne qui vous remettra le présent courrier tout échantillon de la plante épineuse qui n'a pas de nom à cette heure, en évitant de vous y égratigner. Cette remise de matériel est indispensable pour la sécurité de tous et nous souhaitons que cela se passe sans discussion ni tromperies. Conserver de ses échantillons de votre propre initiative serait faire courir un risque inconsidéré à vos patients et peut-être bien à vous même bien qu'il semble de la plante perde de ses effets en séchant.

Nous avons interrogé longuement la jeune femme du nom d'Alieg, qui outre assurer qu'elle est âgée de plus de 15 ans, (pour votre information, mais ce n'est qu'un détail) nous assure qu'elle connait son travail et avait sécurisé en tout point les échantillons en sa possession. Elle avoue que depuis ces derniers jorus, elle a été molestée, battue, enfermée de force dans un hôpital, droguée via force calmants dans ce même hôpital (pour son bien cela va s'en dire) et contrainte par toute sorte de personnes qui se sont dit ses amis, pour son bien à chaque fois, à aller ici ou là, avec en cas de refus de sa part, des coups ou brimades qui la voyait bien souvent mise KO. De là à dire qu'on a très bien put fouiller dans ses affaires sans qu'elle le sache ... Je vous laisse juge.

Notez que moi-même alchimiste, j'ai, avant que nous autorisions Alieg à fureter dans nos marais, moi-même observé ses méthodes de travail et ses façons. Elle est je le redis très professionnelle, et habituée à manipuler les plantes. C'est une experte, malgré son jeune age, et si je vous disais qu'à 12 ans je manipulais moi-même divers produits alchimiques rares et potentiellement dangereux, que bien de grands hommes d'Azéroth ont révélé très jeune leur potentiel, je me doute que cela tomberai de nouveau dans l'oreille d'un sourd. Algarde ne juge pas sur la race, l'âge, ou l'apparence mais sur les compétences. Vous sembliez en avoir.

Je vous demande, sans trop d'espoir, une nouvelle fois de bien vouloir nous communiquer l'identité de la personne infectée, si elle existe réellement, pour que nous puissions savoir comment elle a été infectée si loin d'Algarde, s'il y avait intention de la part de qui que ce soit de nuire ou user de la Fièvre comme d'une arme. Il y a dans cette histoire trop de zone d'ombres et de mensonges. Soit Alieg ment, soit vous mentez, soit, et c'est ce qui me semble le plus probable, vous comme elle nous mentez chacun pour protéger je ne sais quoi et nous préférons ne rien en savoir.

Les raisons de vos mensonges et du refus de nous divulguer le nom de ce patient alors que cela nous concerne puisque c'est bien de chez nous que viennent les plantes comme la maladie, nous échappent alors que vous affirmez agir pour la protection de la vie et la santé de tous. Les gens d'Algarde ne doivent pas faire parti "de tous" ...

Nous attendons donc au plus vite la restitution des échantillons.
Nous n'espérons même pas des excuses pour votre impolitesse, mais n'en faisons pas une affaire d'état.
Nous restons à votre disposition si vous changiez d'avis, seul le sot ne change pas d'avis.

D.H. de Roncesang & L.R. de Roncesang.

Hurlevent le vingt-huitième jour du cinquième mois de l'an trente quatre.

D.H. de Roncesang & L.R. de Roncesang,

Suite à notre conversation du vingt-septième jour du cinquième mois de l'an trente quatre, et notre position sur le secret médical, vous nous aviez clairement annoncé que vous ne vouliez plus faire appel à nos services concernant le cas de la maladie appelée : " Fièvre rouge d'Algarde", aussi ce courrier n'avait pas lieu d'être.

Malgré le ton condescendant et méprisant de votre courrier, je vous remercie du temps que vous nous avez accordé en détaillant chaque point dans votre lettre, certes,  vous les avez tourné à votre avantage me faisant passer pour un incompétent et un affabulateur, mais je ne m'abaisserai pas à en faire de même, laissant là, cet art des bassesses au marquisat d'Algarde.

J'ai pu, à mon grand regret, constater, aux vues de notre conversation et votre lettre que la définition de "secret médical " vous est étrangère.  En tant qu'homme friand de savoir et de connaissance mais étant également homme de partage,  je vais revenir avec vous, sur cette notion qui vous fait défaut.
Il est à noter que l'ironie du sort veut que le sot vous instruise.

"Le secret couvre l’ensemble des informations concernant la personne venue à la connaissance du professionnel de santé. Le secret concerne toutes les informations confiées, mais aussi tout ce qui a pu être vu, entendu, compris, voir interprété lors de l'exercice médical. Ainsi, sont couverts par le secret : les déclarations d'un malade, les diagnostics, les dossiers, mais aussi les conversations surprises au domicile lors d'une visite, les confidences des familles. Toute divulgation, en dehors des circonstances autorisées ou permises par la loi, est sanctionnable. En effet, le délit de violation du secret professionnel est constitué dès lors que la révélation est effective, intentionnelle, même si son objet est de notoriété publique, même si elle n'entraîne aucun préjudice pour celui qu'elle concerne.
L'obligation au secret s'impose à toute personne amenée à suivre l'état de santé du malade : le médecin, mais aussi les autres membres des professions de santé."

Je tiens à préciser également que je n'ai jamais proféré de menace à votre encontre et que oui la santé des civils nous est importante, pour cela que malgré notre différent nous nous étions portés volontaires. De plus mettre un nom sur le cas de fièvre que nous avons traité ne vous aidera en rien à faire avancer vos théories, c'est de la curiosité malsaine ni plus ni moins.

Concernant vos demandes, nous nous sommes portés volontaire pour une affaire qui est j'en conviens inquiétante mais qui sort de notre juridiction, vu la tournure de cette affaire j'ai décidé en mon âme et conscience, que ce soit la restitution de la plante ou la divulgation du nom que cela restera sans suite et cette affaire est close.

Et peut être que nous retravaillerons sur cette affaire, un être bien pensant m'a écrit un jour : " seul le sot ne change pas d'avis."

Bien à vous.

Ethan Rosco administrateur de l'Hôpital.

Algarde,
Eté de l'an 4 de l'Exil.

A qui de droit,

Madame, Monsieur,

Les autorités d'Algarde vous informent par la présente que la possession des plantes endémiques provenant des marais d'Algarde à qui l'on a donné les noms de Fleur-de-Peau et Fleur-de-Peau Nécrosée est à présent considéré comme un crime en Algarde et toute terre Gilnéene.

De plus, suite à un échange épistolaire avec la Chancellerie d'Hurlevent, sachez qu'il est possible que les autorités d'Hurlevent viennent à vous poser des questions. Nous espérons que vous n'y verrez aucune malveillance, nous avons simplement prévenu que vous aviez potentiellement des échantillons de ces plantes toxiques dans vos locaux. Il a été précisé que nulle ne vous en tiendrait rigueur, la loi concernant cette plante n'étant en aucun cas rétroactive. Sachez que vous pouvez demander une autorisation de posséder de ces plantes à des fins de recherches, le cas échéant et qu'il faudra alors sans doute déclarer cela aux autorités d'Hurlevent également. A vous de voir avec les potentats de votre royaume tutélaire.

Si d'aventure, vous vouliez des informations supplémentaires, merci de contacter l'Institut de la Rose Dorée. Il est important pour la sécurité de bien des gens de partager les informations concernant ces plantes et la Fièvre. Ne souhaitant pas revenir sur quelque différent quant à la notion de partage d'informations, sachez que nous vous tiendrons au courant de toute avancée sur ce thème si vous en faisiez jamais la demande. Cette offre d'information n'est en aucun cas datée ou soumise à quelque condition. Si dans 6 mois, votre établissement avait besoin d'information, l'Institut vous les donnera avec que peu ou pas de questions, considérant que le partage des connaissances sur un tel domaine est normal et évident.

Veillez croire, madame, monsieur, à l'expression de mon respect et recevoir les salutations d'Algarde.

DH de Roncesang, Marquis d'Algarde.

*sceau d'Algarde*

Algarde, Cité des Roses,
Ardaigh Scàth.

Fin d'été de l'an 4 de l'Exil.

Monsieur Rosco,

Vous n'êtes pas sans savoir que je suis membre du Salon. De part mon activité au sein de la loge savante, j'ai été mis au courant de l'accord entre votre établissement et de mes pairs. Sachez d'ailleurs que tout le Salon se met actuellement en branle pour apporter quelque contribution à cette affaire. Ayant moi-même quelques connaissances alchimiques, je serai aux cotés d'autres membres du Salon lors de l'extraction des diverses essences.

J'ai pour ma part proposé d'ailleurs de vous fournir des concrets. Il s'agit d'un procédé de transport et conservations des essences qui serait plus sûr que des liquides et des fioles, aux vues des quantités de plantes. En imbibant les essence dans une pâte graisseuse neutre, il est possible de concentré fortement chaque huile d'une plante dans des récipient de métal de la taille d'une pièce d'or avec une épaisseur d'à peine un centimètre. Prélevez une noix de cette pommade et faites chauffer dans de l'eau distillée pour obtenir la concentration essentielle qui vous conviendra pour vos tests.

Cette proposition reste sous votre seule responsabilité et nous ferrons comme vous préférez.

Voilà pour la part Hôte Consulaire du Salon de ce courrier. Pour la suite, je prend mon manteau de marquis gilnéen membre de l'Alliance et responsable de nombreuses vies.

J'ai été fort surpris, voir choqué que de ne pas avoir été prévenu de l'existence d'un tel risque sanitaire. Le mode de transmission de cette Agonie est ainsi donc l'échange de fluides. Un baiser, quelque don de sang, un mouchoir souillé de flegme glaireux, quelque ivrogne soulageant sa vessie ou laissant échapper sa bile alcoolisée sur un pauvre innocent. Il y a tant d'échanges de fluides en tout genre dans une ville comme Hurlevent que je suis bien rassuré de voir qu'il n'y a pas plus de contaminés. Peut-être que les descriptions via un intermédiaire ou l'autre sur ce mal sont un peu déformées, ou bien trop sujettes à quelques omissions.

Aussi, pour pouvoir mettre en place à Algarde un processus sanitaire qui nous protégerait de toute infection -comme vous savez, nous avons assez de nos propres maladies- j'aimerai en savoir plus sur cette maladie, ces symptômes, ces modes de transmissions et au final toutes informations susceptibles de la contrer. Bien entendu, Algarde se mettrait en devoir de vous prévenir de tout cas douteux, puisque c'est de vous même qui avez pris la responsabilité de combattre cette maladie.

Notez également que ces informations seraient également utiles aux membres du Salon qui n'ont pas eut la chance de vous rencontrer. De nombreuses questions ce sont posées lorsque l'Ordonnateur et le Chancelier nous ont parlé et travailler dans l'urgence et le flou n'est jamais bon quand il s'agit de la santé de tous.

En espérant que cette lettre trouvera un échos positif,

Veuillez croire, monsieur, à mes sincères salutations.

DH de Roncesang.

Au membre du Salon Hawthorn,

Par la présente je vais tout d'abord vous rappeler quelques faits.

J'ai fait appel au Salon en la personne de Monsieur Fracassor il y a déjà quelques longues semaines.  J'ai été fort surpris devant le manque de communication du Salon et de ses membres car en effet nous n'avons pas eu de nouvelles et les recherches que j'avais demandées sont restées sans suite.  
J'ai du, de ce fait, prendre les devants et les mener moi-même avec l'aide précieuse du personnel médical de l'hôpital H.Montgomery.

Monsieur Fracassor est revenu il y a quelques jours nous avouant que les spécialistes du Salon n'avaient pas compris de quoi il retournait d'une part et d'autre part ne savaient pas comment s'y prendre pour mener ces expériences.

De plus deux des membres du Salon, Monsieur Fracassor et Monsieur Kronan sont venus, à une heure indue, pour  parler entre autre d'un financement. Etant grièvement blessé je n'ai pu les recevoir et je leur ai proposé de revenir parler de vos projets de voyage et de financement lors du colloque sur l'Agonie ou alors à un horaire plus conventionnel dirons nous.

Donc j'attends les membres du Salon à ce colloque le treizième jour du neuvième mois de l'an trente quatre,  afin que nous avisions de l'angle à prendre concernant vos recherches et les expériences à mener.

Pour finir devant le peu d'enthousiasme de la part des membres du Salon et leur manque de disponibilité,  Messire Fracassor souhaitait faire appel à de l'aide externe, proposition que nous avons refusé à moins d'être prévenu de l'aide externe et de connaître les personnes.

Encore une fois si flou il y a je n'en prends pas la responsabilité !

Maintenant le reste de cette lettre va s'adresser au concupiscent et à l'être outrecuidant et  hypocrite que vous êtes.
Vous pouvez revêtir l'habit qu'il vous sied, cape, manteau de marquis vous ne représentez rien à mes yeux, vous êtes un gredin connu en Hurlevent non pas pour les vies sauvées mais pour vos pratiques incestueuses.

Je n'ai aucune obligation d'information vous concernant, vous marquis et les seuls devoirs que j'ai sont envers mon Roi et ses représentants et envers ma chère et tendre que vous avez menacé il y a quelques temps déjà, alors qu'un cas de fièvre rouge d'Algarde s'était déclaré en Hurlevent.  

J'assume l'entière responsabilité de mes propos, qui ont le mérite d'être sincères, qualité qui vous fait défaut j'en ai bien peur.
Aussi  je vais conclure brièvement par :
Je ne veux plus avoir affaire à vous que ce soit à l'écrit ou à l'oral, ne prenez pas la peine de me répondre car votre lettre rejoindrait directement la poubelle.

Veuillez agréer, Monsieur le Marquis l'expression de mes sentiments les plus courroucés.

Ethan Rosco.